
Henri-François Bontemps
Paysagiste de formation, Henri-François Bontemps a travaillé pour diverses structures (bureaux d’étude et entreprises de jardin) depuis la fin de sn graduat à Gembloux en 1994. C’est en 2003 qu’il s’installe à son propre compte en tant que paysagiste et entrepreneur de jardins. Il y a plus de dix ans maintenant, il a suivi une formation qualifiante en soudure en cours du soir pour effectuer de petites réparations de matériels divers dans le cadre de son activité. Très rapidement, il perçoit l’intérêt de cette technique pour la réalisation de petites décos de jardin en métal que l’on commençait à voir ici et là à l’époque et puis pour réaliser des sculptures plus imposantes. Son travail de fin de formation était un héron grandeur nature. Depuis son travail est orienté presque exclusivement vers la sculpture animalière, et plus précisément la représentation de la grande, petite et micro faune de nos régions. J’affectionne particulièrement la représentation des insectes en taille XXL.
Son style est plutôt figuratif et ses représentations ne sont pas scientifiquement rigoureuses, mais il travaille plutôt à la manière d’un caricaturiste en mettant l’accent sur les éléments qui permettent à tout un chacun de reconnaitre l’animal. Le rendu du mouvement et des expressions qui donnent vie au sujet lui tiennent particulièrement à cœur. Le regard, ou l’œil du moins, occupe une place importante ici.

Fiche technique du renard pour la balade du chemin des côtes
(c) Henri-Frajçois Bontemps - 2021

Sculpture de poisson réalisée pour RIVEO - Hotton
(c) Henri-Frajçois Bontemps - 2013
Sa technique
Il travaille principalement le métal. Il lui permet de créer la structure des sujets. Pour la réaliser il travaille sur base de planches anatomiques afin de respecter au mieux la morphologie générale, les articulations, le squelette ou les proportions de l’animal. Le fait d’utiliser le métal a également des avantages techniques évidents. Il permet de réaliser des sculptures relativement grandes qui sont à la fois légères, solides et durables dans le temps. Enfin, l’utilisation de la tôle permet de réaliser l’habillage du squelette ou d’une partie de celui-ci, éventuellement en combinaison avec d’autres matériaux.
« Squelette filaire : j’appelle ainsi l’entrelacs de tiges métalliques rondes qui forment la base des sculptures. Ce maillage est à la fois très solide (principe des structures alvéolaires), rigide mais également assez léger en regard du volume crée. »
Le bois est le second matériau que l’artiste utilise pour le côté chaleureux qu’il apporte. Il est là soit comme élément de structure sur lequel viendront se fixer des parties métalliques, soit comme élément de remplissage. Pour une utilisation en extérieur, il est systématiquement traité en autoclave classe 4.
« Gabion bois : c’est le nom qu’il emploie pour désigner le remplissage du squelette filaire au moyen d’une multitude de pièces de bois. Ces morceaux de bois sont cloués (petites sculptures) ou vissés entre eux et insérés dans le squelette à saturation. Ensuite la masse est sculptée, éventuellement flammée et poncée. Le tout est traité en autoclave. »
Cette façon de procéder permet de créer de grandes pièces, facilement adaptables à différents supports, facilement transportables et assez simples à monter sur site sans matériel de manutention spécifique et coûteux.
La sculpture est avant tout une passion pour lui, une activité qui lui procure beaucoup de plaisir lorsqu’il la pratique. Au fil des années elle est devenue une activité complémentaire à son métier de jardinier paysagiste. Les particuliers pour qui il travaille lui commandent parfois des pièces pour agrémenter leur jardin.
Il y a quelques années, l’équipe RIVEO, le centre d’interprétation de la rivière à Hotton, lui a accordé sa confiance pour réaliser les sculptures qui devaient agrémenter leurs différents jardins thématiques, ainsi que l’enseigne monumentale qui trône aujourd’hui devant le bâtiment. 8 sculptures, et 2 fontaines ont été demandées.